La FabriC accueille quinze jeunes artistes issus de l’ESAAA pour Multiprises – exposition dont le titre, commun et polysémique, veut paradoxalement bien dire ce qu’il veut dire.

Multiprises, comme celles fichées aux murs d’un espace domestique, permettant de brancher toute une série d’appareils et de les faire fonctionner (ici de même, les œuvres s’accrochent et s’installent comme dans un espace domestique – grand loft industriel inondé de lumière). Multiprises, comme celles d’un mur, d’un rocher ou d’une falaise, permettant d’avancer étape par étape vers un sommet (et ici, les pièces forment un parcours atypique, font progresser par à coup, d’un monde à l’autre, exigeant de constamment retrouver son équilibre). Mais aussi Multiprises comme « prises de guerre » (les œuvres sont prélevées, seuls extraits du travail plus large de ces quinze artistes), comme « prises de kung fu » (dont le spectateur, doit subir, souple, les attaques), comme « prises en compte du lieu » (les œuvres s’adaptent), « prises de site » (les œuvres, conquérantes, sont dorénavant chez elles), et encore « prises de tête », « prises de vue », « prises d’otages »,  « prises et surprises »…

Dans tous les cas, l’exposition Multiprises exige l’interprétation d’un multi-spectateur sous tension – courant alternatif assuré.
Exposition d’artistes diplômés de l’École Supérieure d’Art de l’Agglomération d’Annecy